jeudi 3 juillet 2008

Madrid/Épisode 3: Le Départ.


    Le 26 Janvier 2008, c'est le départ pour Madrid. La Gare d'Austerlitz. Mon mec est accompagné par son meilleur ami, moi par ma mère. On se retrouve tout les quatre au Rittazza Caffé (où j'ai d'ailleurs bossé il y a quelques années, ... 10 jours.) Ma mère ne va pas tarder à verser une larme et l'ami de B. ne décroche pas un mot. Il est temps de s'installer dans le train. Nous avons 7 valises. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'on prend le train. Mais, il se trouve que chaque compartiment a une place minuscule pour les bagages. C'est la panique sur le quai. Les contrôleurs sont espagnols, nous ne captons rien.
    Je prends le temps de dire au revoir à ma mère. Elle essuie ses larmes. Moi aussi. Je déteste voir ma mère pleurer, je ne supporte pas l'idée qu'elle chiale à cause de moi. Je monte dans le train, le coeur brisé. Je vais devoir mettre de côté les petites habitudes que nous avions pris durant 9 mois; nos promenades dans Paris, presque chaque mercredi.

Dans le train, c'est la merde. Les compartiments ne sont pas mixtes. B. est dans un autre wagon. Je suis avec trois vieilles qui me demandent pourquoi je suis entrain de pleurer. Quand je leur confie enfin mon drame, je rajeunie de 10 ans. Leurs dialogues de grand-mères réconfortantes me montent au cerveau. Je vais retrouver mon amoureux.
    Pendant que je me remettais de mon gros chagrin, B. avait trouvé une solution pour nos bagages. Sa solution avait été de soudoyer le contrôleur pour qu'il entrepose nos valises dans un compartiment vide. 10€. Avec 10€ de plus, nous avons eu le droit de passer notre soirée ensemble dans ce même compartiment. Jusqu'à 1H du matin, pas une minute de plus. Effectivement, à 1H, le contrôleur à frapper à la porte. Sur ma couchette, j'avais qu'une seule envie, m'endormir pour en finir.

    Le jour s'est levé. Nous sommes le 27 Janvier. Les gens commencent à s'agiter. J'entends une voix, celle de mon homme, derrière la porte. Je dois le rejoindre dans le wagon restaurant. Lorsque je réussie enfin à descendre de mon lit superposée, je suis pied nus. "Meeerde, mes chaussures sont dans le compartiment bagages!" Je ne m'étais pas rechaussée pour rejoindre mon lit et la porte est fermé. Je traverse donc le train, pied nus, jusqu'au wagon restaurant, où m'attend un bon lait chaud. Le jour est levé. C'est plus lumineux qu'à Paris. J'ai mal aux yeux. Nous arrivons dans une demi-heure. J'ai le sourire aux lèvres. B. aussi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ils sont émouvant les deux articles sur le départ de Paris, et l arrivée à Madrid! Ca m a donné des frissons! Ca rappelle des vieux bouquins qui décrivent les voyages en train de nuit! Ca m a donné envie! Bisou bisous
cécile